Ce matin, je suis allé soutenir les "civils" de l'Armée de la Caserne Vandamme à Lille. Pourquoi ?
Parce qu'après les différentes réformes engagées ou annoncées depuis mai 2007 par le Gouvernement concernant les carte judiciaire, scolaire et hospitalière, c'est maintenant au tour de la carte militaire de subir le rouleau compresseur et destructeur "anti-service public" de Sarkozy.
Dirigée par le Gouvernement, accompagnée par le patronat, la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) en est le fil conducteur, ouvrant la voie à la privatisation des missions les plus rentables et à l'abandon de nombreuses autres.
L'objectif essentiel est de faciliter les suppressions massives de postes dans le Ministère de la Défense (52 000 emplois supprimés dont 19 000 "civils", c'est un emploi par heure pendant 6 ans).
De plus, le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires annoncé pour fin juin au Parlement prévoit qu'à la suite d'une restructuration et de la suppression d'un emploi, l'employeur public pourrait procéder au licenciement déguisé de l'agent concerné.
A la Caserne Vandamme, qui assure le paiement des rémunérations de 65 000 administrés civils, militaires et gendarmes, j'ai trouvé 210 personnels plus unis et déterminés que jamais à refuser la fermeture de leur caserne. Ils souhaitent que soient maintenues à Lille certaines de leurs charges de travail. L'équilibre de leur vie professionnelle et familiale en dépend.
Dominique BAILLY
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